samedi 17 janvier 2009

Bonjour!

Ma note précédente, celle du 8 janvier 2009, faisait remarquer les conséquences des lancers de roquettes sur Israël. Des conséquences pour Israël. Mais ces bombardements sporadiques ont aussi un effet sur l'avenir des Palestiniens. Le contre-coup immédiat de ces tirs est ce que nous avons sous les yeux: les durs opérations menées dans la bande de Gaza par l'armée israélienne. Mais il y a un autre choc en retour. Plus grave. Si les tirs de roquettes partis du sud du Liban atteignent Haïfa et toute la Galilée, si les tirs partis de la bande de Gaza atteignent Bersheva et Ashdod, si les tirs éventuels partis de Cis-Jordanie peuvent atteindre Jérusalem, Tel-Aviv et Lod, alors Israël n'a pas d'avenir économique. Et donc pas d'avenir du tout. Et dans ce cas, c'est la création même d'un Etat palestinien indépendant, libéré de l'occupation israélienne, qui est remis en question. Les extrémistes islamistes en Palestine ont généré une situation de blocage parfaite: les tirs de roquettes sont insuffisants pour détruire militairement l'Etat d'Israël. Mais ils sont suffisants pour empêcher la création d'un Etat palestinien.
M.X.Villan
Samedi 18 janvier 2009

vendredi 9 janvier 2009

Roquettes et développement économique.

La généralisation de l'usage des roquettes pose, au Proche-Orient, un nouveau problème. Et un problème bien plus grave qu'il y parait. Vu de loin, les "crise des roquettes" à répétition peuvent sembler donner du grain à moudre aux médias internationaux, toujours friand des multiples rebondissements du conflit proche oriental, à moindre coût humain. Haïfa, peuplée de nombreux journalistes, devient plus spectaculaire quand elle est égratignée de dix roquettes de petit calibre que les crêtes de la Vallée de la Mort, sur le Golan, jonchée de cadavres et de carcasses de tanks, mais désertée par les journalistes, pendant la tentative syrienne de 1973.
Non. Les roquettes ont une influence plus pernicieuse sur l'avenir de la confrontation israélo-arabe. Une société contemporaine, industrialisée, complexe, mobile, variée, consommatrice et productrice, a besoin d'un flux constant d'investissements pour se maintenir à niveau. On ne demeure pas sans efforts dans le peloton de tête de la compétition économique mondiale. Or, les investissements, d'où qu'ils viennent, fuient comme la peste les zones de guerre, et plus particulièrement les zones atteintes par des projectiles d'artillerie. Là où tombent des roquettes, même de façon irrégulière et imprécise, pas d'usine d'électronique ni de parc de loisir… Donc pas de développement économique, donc pas d'emploi, donc retrait des populations économiquement compétitives, de la jeunesse, donc paupérisation, donc désertification. Et c'est bien le but poursuivit par le Hamas ou le Hezbollah quand ils tirent sur Israël: vider Israël de sa substance économique, déclancher une crise sociale et économique, provoquer une fuite des cerveaux hors du pays. Vider Israël comme on presse une orange.
M.X.Villan
Vendredi 8.1.2009

jeudi 8 janvier 2009

Insécurité civilisationnelle.

Bonjour,

Maintenir une insécurité permanente est un trait de caractère fondamental de l'univers arabe. Insécurité crée dans son entourage par le despote, insécurité crée par le bédouin razzieur, insécurité crée par le combattant du jihad toujours prêt à lancer des expéditions de pillages dans les territoires infidèles, insécurité dans le sein du clan causée par la nécessité de maintenir "l'honneur familiale" menacé par la libido féminine, insécurité idéologique crée par la crainte de voir surgir un compétiteur plus musulman que soi… L'univers arabe, et son évolution, l'espace arabo-musulman, est, psychologiquement, toujours sur le fil du rasoir. On projette à l'extérieur ce que l'on ressent à l'intérieur. Et les civilisations voisines du monde musulman, aujourd'hui, ressentent elles aussi cette insécurité. L'Inde après les attentats de Bombay, Israël soumise aux raids suicides et aux tirs de roquettes, l'Europe, regardée comme une terre de colonisation et base arrière du terrorisme jihadiste, en font les frais. Au huitième siècle, comme de nos jours, le monde musulman est anxiogène. Les musulmans devraient s'en rendre compte quand ils se plaignent d'être observé avec suspicion.
M.X.Villan
Jeudi 8 janvier 2009