Bonjour,
Donc, pour le leader d’Ennahda, l’ordre des droits est le suivant : Dieu (qui ne devrait pas en avoir besoin…). Le Prophète (pas tous les prophètes, juste Lui). Les hommes (en troisième position seulement ; et comme le précédent a un avis sur tout…). Les femmes (à ne pas placer dans le même bateau…). Les religieux (qui ne sont donc pas des Hommes…). Les non-religieux (en queue de peloton… moins que des religieux).
Bref, on retrouve là l’obsession classificatrice du droit musulman, attaché à hiérarchiser les individus, et leurs droits respectifs. Il est significatif de voir que les Femmes sont citées après les Hommes, et que les non-religieux sont au bas de l’échelle. Du point de vue de la charia, tout est normal. Je conseille aux laïcs tunisiens de se préparer à lutter pour leurs droits, car ils sont en voie de liquidation.
Depuis les années 80, l’opinion occidentale voit les peuples arabes comme incapables de choisir en autre chose que le totalitarisme islamiste et le caporalisme militaire. La raison principale qui empêche aujourd’hui les Occidentaux de s’immiscer dans les affaires syriennes pour y modérer la violence du parti baath, c’est la crainte de voir le pays sombrer dans la guerre civile et/ou les islamistes prendre le pouvoir. En votant pour un parti islamiste, c’est un mauvais tour que les Tunisiens viennent de jouer aux Syriens.
M.X.Villan