dimanche 13 avril 2008

Bonjour!

Quel plaisir, quelle joie! Voir ces messieurs du Comité Olympique et leurs amis chinois bousculés par les partisans des droits de l'Homme – et du peuple tibétain – est un véritable plaisir. Qu'on ne vienne pas me dire que les athlètes, leurs mentors et leurs sponsors sont au-dessus des exigences de la condition humaine. Un athlète est un humain comme les autres, peut-être plus riche ou plus intoxiqué, mais un humain. Et, comme les autres, il est confronté aux grandes questions qui taraudent l'esprit humain. Un athlète n'est pas seulement un morceau de viande musculeuse, c'est aussi un citoyen – ou un sujet…. A ce titre, il a des devoirs qui vont au-delà des exigences de l'arbitre. Un athlète est un citoyen, il appartient à une équipe nationale, il demande l'hymne national, la reconnaissance nationale, le drapeau national, les centres d'entraînement nationaux, les crédits nationaux, la gloire, le respect de la nation. A ce titre, la nation peut lui demander quelques comptes. Devoir se déterminer pour ou contre le système démocratique en fait parti. A partir de là, je ne vois pas pourquoi il devrait être entièrement préservé de toute contestation politique. Dans la mesure où le Comité olympique a décidé, comme en 1936, d'accorder l'organisation des Jeux à une dictature, il est normal que les porteurs de torche soient un peu chahutés.
Comment a-t-on pu être si affolé par le miracle économique chinois et le nombre desdits chinois pour décider d'organiser les Olympiades à Pékin… C'est confondant de cupidité et de moutonnerie… A l 'époque, au moment où Pékin apprenait sa victoire, j'avais levé un sourcil. Quelque chose me disait qu'honorer ainsi une dictature allait donner des fruits amers. Un petit mouvement de viscère, un sursaut de l'instinct… Mes entrailles avaient raison.

M.X.Villan
Dimanche 13 avril 2008

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