La généralisation de l'usage des roquettes pose, au Proche-Orient, un nouveau problème. Et un problème bien plus grave qu'il y parait. Vu de loin, les "crise des roquettes" à répétition peuvent sembler donner du grain à moudre aux médias internationaux, toujours friand des multiples rebondissements du conflit proche oriental, à moindre coût humain. Haïfa, peuplée de nombreux journalistes, devient plus spectaculaire quand elle est égratignée de dix roquettes de petit calibre que les crêtes de la Vallée de la Mort, sur le Golan, jonchée de cadavres et de carcasses de tanks, mais désertée par les journalistes, pendant la tentative syrienne de 1973.
Non. Les roquettes ont une influence plus pernicieuse sur l'avenir de la confrontation israélo-arabe. Une société contemporaine, industrialisée, complexe, mobile, variée, consommatrice et productrice, a besoin d'un flux constant d'investissements pour se maintenir à niveau. On ne demeure pas sans efforts dans le peloton de tête de la compétition économique mondiale. Or, les investissements, d'où qu'ils viennent, fuient comme la peste les zones de guerre, et plus particulièrement les zones atteintes par des projectiles d'artillerie. Là où tombent des roquettes, même de façon irrégulière et imprécise, pas d'usine d'électronique ni de parc de loisir… Donc pas de développement économique, donc pas d'emploi, donc retrait des populations économiquement compétitives, de la jeunesse, donc paupérisation, donc désertification. Et c'est bien le but poursuivit par le Hamas ou le Hezbollah quand ils tirent sur Israël: vider Israël de sa substance économique, déclancher une crise sociale et économique, provoquer une fuite des cerveaux hors du pays. Vider Israël comme on presse une orange.
M.X.Villan
Vendredi 8.1.2009
vendredi 9 janvier 2009
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